Cinquième élément : les majorations
Le régime général et les régimes alignés accordent des avantages aux assurés qui ont eu ou élevé des enfants. 4 trimestres par enfant sont ainsi accordés à la mère, au titre de la grossesse et de l'accouchement. Par exemple, une mère née en 1952, prenant sa retraite à l'âge légal, après avoir cotisé pendant 154 trimestres, soit 10 de moins que le quota exigé pour obtenir une retraite à taux plein, ne subira pourtant pas de décote si elle a eu 3 enfants, car sa caisse de retraite lui octroiera une majoration de 12 trimestres.
4 trimestres par enfant sont aussi accordés, au titre de l'éducation, à l'un des deux parents :
- à la mère pour les enfants nés (ou adoptés) avant le 1er janvier 2010. Et ce sauf si le père peut prouver qu'il a assumé seul l'éducation de son enfant pendant une ou plusieurs années, dans les 4 ans qui ont suivi la naissance ou l'adoption de ce dernier.
- au père ou à la mère (sur choix des parents) pour les enfants nés ou adoptés après le 1er janvier 2010. A défaut de choix explicite, les 4 trimestres sont attribués à la mère.
En plus des trimestres, les cotisants peuvent bénéficier de majorations spécifiques de retraite dans certaines situations : congé parental, enfant handicapé, handicap, aide constante d'une tierce personne...
Une majoration de 10 % du montant de la retraite de base est aussi accordée aux parents (mère et père) qui ont eu et élevé au moins 3 enfants. Ce bonus n'était pas imposable jusqu'à présent. Mais à partir de 2014, les choses changent : la majoration de retraite pour charge de famille devient imposable, comme la retraite elle-même !