Les pensions de retraite sont soumises à l’impôt sur le revenu sous déduction d’un abattement forfaitaire de 10 % plafonné. Certaines pensions peuvent bénéficier d’une imposition optionnelle réduite à 7,5 %.
Les pensions de retraite sont soumises à l’impôt sur le revenu sous déduction d’un abattement forfaitaire de 10 % plafonné. Certaines pensions peuvent bénéficier d’une imposition optionnelle réduite à 7,5 %.
Les pensions de retraite sont par principe imposables, qu’elles soient versées par un régime de retraite de base (régime des salariés, des travailleurs indépendants, régimes spéciaux, etc.), par les caisses de retraite complémentaires (Agirc-Arrco, Ircantec, Ircec, etc.), directement par l’Etat ou par votre ancienne entreprise.
Vous êtes imposable sur vos pensions proprement dites mais aussi sur les avantages accessoires qui vous sont concédés (la valeur locative du logement de fonction conservé, par exemple). Le cas échéant, vous êtes aussi imposable sur votre pension de réversion, sur le versement forfaitaire unique reçu de vos caisses de retraite si vos droits à pension sont trop faibles, sur vos allocations de veuvage ainsi que sur vos majorations de retraite (sauf sur la majoration pour assistance d’une tierce personne).
Si vous avez souscrit un placement type plan d'épargne retraite populaire (Perp) ou contrat Madelin-Retraite, la rente ou le capital récupéré à la sortie est également imposable comme une pension de retraite. Il en va de même si vous avez souscrit un plan d’épargne retraite (PER) nouvelle formule, mais uniquement si vous le liquidez en rente et si vous avez déduit vos versements de vos revenus imposables pendant la phase d’épargne. Par contre, si vous le liquidez en capital ou si vous avez renoncé à la déduction fiscale de vos versements, les sommes récupérées à la sortie sont soumises à un autre régime fiscal.
Certaines pensions de retraite sont exonérées d'impôt sur le revenu. C'est le cas des avantages vieillesse non contributifs tels que l’allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA) et l’allocation supplémentaire d'invalidité (ASI), de certaines pensions militaires ou d’orphelins, de la retraite mutualiste des anciens combattants et des pensions dont le montant ne dépasse pas l'allocation aux vieux travailleurs salariés (AVTS). Pour en savoir plus, consultez notre article Les pensions de retraite exonérées d’impôt.
Les pensions de retraite sont soumises au barème progressif de l’impôt sous déduction d’un abattement forfaitaire de 10 %. Certaines pensions liquidées en capital peuvent être soumises à un prélèvement forfaitaire à taux réduit sur option.
Le fisc applique un abattement de 10 % sur les pensions de retraite déclarées par les membres du foyer fiscal, compris entre un minimum par pensionné et un maximum par foyer. Pour l’imposition des pensions de 2024, le minimum est fixé à 450 € et le maximum à 4 399 €. Pour les retraites de 2025, le gouvernement Bayrou déchu avait prévu de transformer l’abattement de 10 % en un abattement fixe de 2 000 € par pensionné. Mais la mesure ne verra pas le jour et l’abattement de 10 % devrait logiquement s’appliquer, revalorisé de l’inflation de 2025.
Exemple : vous et votre conjoint avez perçu 30 000 € et 3 000 € de retraites en 2024. L’abattement de 10 % représente 3 000 € pour vous et 300 € pour votre conjoint. Il a droit à l’abattement minimum de 450 €. Au total, vous êtes imposable sur 29 550 € (33 000 € - 3 000 € - 450 €). Si vous aviez perçu 45 000 € de retraite et votre conjoint 3 000 €, l’abattement de 10 %, égale à 4 950 € (4 500 € + 450€), serait plafonné à 4 399 €.
Le plafond de l’abattement forfaitaire de 10 % (4 399 € en 2024) s’applique à toutes les pensions de retraite, mais aussi aux pensions d’invalidité, aux pensions alimentaires et aux rentes viagères à titre onéreux perçues par les membres du foyer au cours de l’année.
Les prestations de retraite perçues en une fois sous la forme d’un versement en capital sont imposables, sur option, au taux réduit de 7,5 %, dès lors que les sommes versées (cotisations, primes) pour les constituer étaient déductibles de vos revenus imposables. Tel est le cas du capital perçu à la sortie d’un Perp, par exemple. Par contre, le capital issu d’un PER nouvelle formule ne peut pas bénéficier de ce régime d’imposition. Il suffit d’inscrire le capital perçu dans une case spécifique de votre déclaration pour bénéficier de cette imposition forfaitaire réduite. Il sera également réduit de l’abattement de 10 % plafonné par le fisc. L’option est avantageuse dès lors que vous êtes imposable car le taux d’imposition le plus faible du barème progressif est de 11 %. Ne l’exercez surtout pas, en revanche, si vous n’êtes pas imposable !
Bon à savoir ! Les personnes âgées de plus de 65 ans, au 31 décembre de l'année, bénéficient d'un abattement sur leur revenu imposable lorsque celui-ci est inférieur à un certain plafond (28 170 € en 2024). Pour en savoir plus, consultez notre article L’abattement sur les revenus des retraités modestes.