Baisse du pouvoir d'achat des retraités en 2015
Selon le Medef, la CGPME et l'UPA, 3 mesures drastiques doivent être rapidement mises en oeuvre pour préserver le système de retraite complémentaire des actifs du secteur privé. Des réformes d'envergure qui touchent autant le régime complémentaire de l'ensemble des salariés (Arrco) que celui réservé aux salariés cadres (Agirc).
De leur coté, les syndicats représentatifs des salariés n'ont pas encore présenté leurs suggestions pour rééquilibrer les comptes de ces régimes. Elles seront rendues publiques à la fin du mois de mai, lors des séances de négociation entre les partenaires sociaux prévues sur l’avenir des régimes de retraite complémentaire.
Une décote définitive avant 67 ans
Pour les retraites liquidées à partir de 2017, seuls ceux qui partent à la retraite à 67 ans ou plus auraient droit à une pension complémentaire pleine.
Avant cet âge, en revanche, une décote serait appliquée. Elle serait définitive et d'autant plus importante que le départ en retraite intervient tôt : 22 % à 62 ans, 17 % à 63 ans, 12 % à 64 ans, 8 % à 65 ans, et 4 % à 66 ans.
Par exception, cependant, les actifs pouvant bénéficier d’un départ anticipé à la retraite (pour carrière longue ou handicap, par exemple) et qui ont le nombre de trimestres requis pour liquider une retraite à taux plein échapperaient à cette décote.
Des complémentaires plus faibles
Deuxième solution, le patronat envisage de rogner les retraites complémentaires déjà liquidées. D'une part, elles seraient revalorisées annuellement à hauteur de 1,5 point de moins que l'inflation, sans toutefois pouvoir baisser.
D'autre part, les pensions de réversion accordées au conjoint survivant seraient accessibles à partir de 60 ans seulement, contre 55 ans actuellement. En outre, leurs montants seraient proportionnés à la durée du mariage.
La fin de l'Agirc
Dernière hypothèse, le patronat souhaite fusionner les deux régimes obligatoires de retraite complémentaire Arrco et Agirc, pour n'en former qu'une seul.
Cette fusion interviendrait à partir de 2019 et aboutirait à la disparition de l'Agirc, la caisse de retraite complémentaire des salariés cadres.