... et pour les actifs ?
Le rapport Moreau propose également de mettre à contribution les actifs. Là encore, 3 mesures sont avancées :
. Augmenter la durée d'assurance requise pour obtenir une retraite à taux plein, à raison d'un trimestre par génération : 167 trimestres pour la génération 1957, 168 pour la génération 1958... jusqu'à 176 trimestres pour les générations 1966 et au delà. Le rapport propose un deuxième scénario, plus "soft", au rythme d'un trimestre toutes les deux générations : 167 trimestres pour les générations 1957 et 1958, 168 pour les générations 1959 et 1960, etc.
. Reculer l'âge légal de la retraite à 63 ans, et celui du taux plein automatique à 68 ans. Ou, dans un scénario plus modéré, accélérer le calendrier de recul des âges établi par la réforme de 2010. Une solution peu opportune, selon la commission, après les augmentations significatives introduites par la réforme de 2010.
. Augmenter les cotisations d'assurance-vieillesse. La commission propose une hausse de la cotisation déplafonnée de 0,1 point pendant 4 ans (2014-2017), répartie à égalité entre parts salariale et patronale.
Pour la Commission, "les efforts requis sont importants et auront à être mis en œuvre dans un contexte économique peu favorable, que les mesures risquent, compte tenu de leur effet récessif potentiel, de rendre plus délicat encore". Autrement dit, plus les actifs et les retraités sont sollicités, plus la dépression risque de s'aggraver, plus le trou des retraites est susceptible de se creuser. Et plus augmentent les probabilités d'un nouveau rapport, suivi bientôt d'une nouvelle réforme... En l'absence d'idées nouvelles, notre régime de retraite ressemble curieusement au tonneau des Danaïdes !